NOTES

 

Cette légende aurait saint Justin pour origine. Si Hugo l'a trouvée dans Bitaubé, il la commente tout autrement : « Homère a emprunté le premier vers de l'Iliade d'un poème d'Orphée: [on traduit:] "Muse, chante la colère de Cérès aux fruits éclatants."

On assure qu'il a profité ainsi de plusieurs vers d'Orphée et de Musée Ce n'est donc qu'une admiration superstitieuse qui a voulu persuader qu'il avait été denué de tout modèle. Dans ces temps, les poètes n'étaient pas si délicats sur le point d'honneur: Homère ne se fait pas de peine d'emprunter un vers dès le début de son poème: Hésiode lui en emprunte quelque fois jusqu'à quatre ou cinq de suite. On peut remarquer la bonne foi de ces poètes: plusieurs, depuis, ont déguisé leurs plagiats. » (ouvrage cité, Remarques du Chant I, p. 90.)